se preparer a la mort de son animal

Votre compagnon de vie animal cheval, chien, chat ou autres est âgé ou malade et vous savez qu’à plus ou moins longue échéance, il va falloir songer à le laisser partir vers l’autre monde. C’est pour vous déchirant, impossible, inenvisageable. Comment s’y préparer matériellement, psychologiquement, spirituellement et qu’en pensent les animaux eux-mêmes ?

 

Pourquoi se préparer ?

se preparer a la mort de son animalLorsque la relation à l’animal est forte, intime et fusionnelle, son amour et sa présence nous porte. La disparition va réveiller le manque dans la partie de nous-même qu’il comblait. Nos limites mentales et nos croyances sur la mort vont ouvrir une porte sur la peur et engendrer des sentiments de solitude, d’abandon et une perte de repères émotionnels voire physiques.
Se préparer à sa mort et accepter son choix est le plus beau dernier cadeau que nous puissions nous faire à nous et à notre animal. C’est un présent inestimable qui peut limiter les souffrances de part et d’autre. Pour nous, le travail de deuil sera facilité et pour lui, il sera plus aisé à son âme de prendre son envol dans la sérénité requise.
Travailler à mettre un peu plus de sérénité et d’acceptation dans notre cœur au moment de son départ peut lui apporter le réconfort et la paix dont il a besoin.
L’animal sait quand sa mort approche et il  s’y engage avec confiance parce qu’il vit dans l’acceptation et l’ouverture totale au moment présent. Quand on parle avec un animal de la mort, il n’exprime pas de peur car il sait qu’il ne perdra rien.
Nous autres, humains, n’avons plus cette approche subtile de la mort, et nous y  rattachons souvent la souffrance, la douleur et la séparation.
Malheureusement, en cas de mort brutale, cette préparation n’est pas possible et on constate en général que le processus de deuil est rendu plus long et difficile pour les gardiens en raison des sentiments engendrés (déni, incompréhension, colère, culpabilité et sentiment d’injustice).

Comment se préparer sur le plan matériel ?

La préoccupation principale dans ce moment est de gérer le bien-être de l’animal en termes de confort physique, psychologique et de s’attacher à limiter ses souffrances.
Vous devrez faire preuve de patience et de tolérance. Il a besoin d’affection, d’attentions. La vie doit continuer comme avant mais dans le respect de ce qu’il est en train de vivre. Ils ont besoin que l’entourage reste paisible et les manifestations émotionnelles intensives autour de leur fin de vie rend plus difficile le déplacement de l’esprit hors du corps.

Accompagner l’animal en fin de vie

« Les animaux apprécient d’être écoutés et honorés pendant qu’ils sont malades ou mourants, tandis que leur énergie va et vient. Cela les réconforte et leur permet aussi bien de continuer à vivre que de mourir en paix. » Précise P.Smith dans son livre « Les animaux ne meurent pas »
se preparer a la mort de son animalPour soulager la douleur, combiner les thérapies vétérinaires et pharmaceutiques avec des soins complémentaires. De l’acupuncture aux soins énergétiques, en passant par l’homéopathie, l’ostéopathie et les fleurs de Bach, la liste est longue. Toutes ces techniques sont efficaces pour vous aider à soulager l’animal mais ne jouez pas à l’apprenti sorcier et rapprochez-vous d’un spécialiste du domaine.

Dispositif accompagnement deuil

 

Enfin la question qui va forcément venir sur le tapis est celle de l’euthanasie. Il est important de ne pas prendre cette décision à la légère car le faire prématurément peut gêner l’animal dans son processus de préparation. La façon dont meurent les animaux est souvent liée à leur but ou mission dans la vie qu’ils ont choisie et certains veulent aller jusqu’au bout de leur agonie pour ne pas gêner leur évolution spirituelle. Mais rien n’est gravé dans le marbre et si la douleur devient trop intense ou qu’il ait besoin d’aide pour quitter son corps, il vous le fera savoir.
Même si vous comprenez facilement les animaux, il est parfois difficile pour le  gardien impliqué émotionnellement de savoir s’il convient de les aider à partir. N’hésitez donc pas à avoir recours un spécialiste de la communication animale Et si une décision d’euthanasie doit être prise, il faut en informer l’animal avant de procéder, de façon à ce qu’il se prépare.

Comment se préparer sur le plan psychologique et/ou spirituel ?

” Il y a deux attitudes devant la mort. Ce sont les mêmes attitudes que devant la vie. On peut les fuir dans une carrière, une pensée, des projets.
Et on peut les laisser faire – favoriser leur venue, célébrer leur passage.
La mort dont nous ne savons rien posera sa main sur notre épaule dans le secret d’une chambre ou elle nous giflera dans la lumière du monde – c’est selon.
Le mieux que nous puissions faire en attendant ce jour est de lui rendre sa tâche légère : qu’elle n’ait presque rien à prendre parce que nous aurions déjà tout donné.”
Christian Bobin 
Ces deux plans nécessitent un travail d’introspection qui peut être difficile à mener seul  et se faire aider par un thérapeute spécialiste du deuil n’est pas une honte :
  • Pouvoir analyser ses sentiments, ressentis et émotions
  • Savoir se poser les bonnes questions
  • Être capable de se connecter à son être intérieur car lui seul connaît les réponses

Spécialiste du deuil

Se préparer à la mort de notre animal familier, n’est-ce pas se préparer à notre propre mort. Et l’idée alors n’est-elle pas de se familiariser avec elle et de l’inclure dans notre chemin de vie en profitant chaque jour de chaque instant ?
Voici quelques réflexions personnelles qui j’espère vous aideront à trouver les réponses à vos questions.
La mort n’est pas un accident. Les circonstances, oui, mais pas la mort elle-même. Le propre de la vie sur cette planète, c’est qu’elle a une fin. La mort est d’ailleurs nécessaire comme composante même de la vie. Refuser la mort, c’est refuser aussi la vie !
Il paraît même que ceux qui l’ont fréquenté de très près en reviennent transformés. Les gens revenant d’une EMI (Expérience de mort imminente) ne vivent plus de la même manière. Leur sens des priorités et leurs valeurs profondes, et parfois leurs projets de vie, sont profondément bouleversés.
Je vous livre cette déclaration d’un monsieur qui aimait terriblement la vie, il s’agit de Monsieur Jean D’Ormesson : « Il n’y a rien de plus intéressant que la vie et la mort fait partie de la vie. La mort, c’est la vie. Vous savez pourquoi nous mourrons ? C’est parce que nous vivons. Et nous avons de la chance de mourir. Mourir n’est pas gai mais ce serait bien pire de ne pas mourir. La vie est belle parce que nous mourrons. Ce n’est pas un paradoxe. »
se preparer a la mort de son animalEt puis il y a les inévitables questions sur l’après qui peuvent changer la face de la Chose. N’est-ce pas le moment de se clarifier sur notre appréhension personnelle de l’après ?
Mais quel après ? Que devient mon âme, si je crois que j’en ai une qui va survivre à cette enveloppe charnelle que je suis obligée d’abandonner. Où va-t-elle aller ? Comment ça se passe ?
Trouver au plus profond de soi les réponses à ses questions peut surement nous sauver de cette peur viscérale de ne jamais revoir nos chers disparus.
Pour moi, Mourir… ce sera « en route pour de nouvelles aventures ! »

Deuil animal deuil spirituel

Et surtout, pas de culpabilisation de ne pouvoir lâcher prise complètement car vous avez le droit à votre souffrance. Acceptez-la comme normale, au point où vous en êtes mais ne vous abandonnez pas à la révolte et au désespoir. En modérant vos défenses, vous déchargez votre animal du poids de votre emprise et vous lui donnez la liberté de poursuivre sa route.

Qu’en pensent les animaux ?

 Ils n’ont pas la même vision que nous. Ils ne sont pas attachés à leurs émotions. Ils aiment. Ils aiment, c’est tout. Il n’y pas d’égo ni d’intérêt personnel. C’est l’Amour absolu, universel qui ne cause pas de souffrance.
Bien sûr, ils peuvent manifester des émotions à la mort de leur gardien ou de leurs compagnons animaux. Mais là où nous voyons du désespoir à l’image de celui que nous ressentons, nous autres humains, n’y a-t-il pas simplement un rite sacré pour accompagner son âme. Et quand ils ont fait ce qu’ils devaient faire, ils retournent à leurs occupations sans qu’il y ait de manifestation de manque.
Ils font preuve face à la mort d’une grande dignité et certains se replient pour mourir car ils sont en paix. Et quand ils attendent le retour de leur gardien, c’est pour lui qu’ils le font parce qu’ils savent que c’est nécessaire pour son travail de deuil, de détachement. Quel respect !
Je connais une petite chienne cocker qui a fait dire à sa gardienne par l’intermédiaire d’une communicatrice animalière alors qu’elle lui demandait si elle souhaitait être aidée : « Qu’elle fasse comme c’est bien pour elle, comme ça l’arrange ».
Lorsqu’un animal nous quitte, il peut souffrir physiquement des circonstances dans lesquelles il termine sa vie mais il ne souffre pas autant que nous de la séparation.  Il vit cette phase dans l’acceptation et l’ouverture, centré sur le moment présent, entame avec confiance cette transition qui l’amène vers un nouveau destin.
Si vous n’arrivez vraiment pas à accepter la mort de votre animal de façon sereine, parlez-lui et expliquez-lui votre difficulté, votre peine, votre embarras… Il trouvera encore les ressources pour vous réconforter. Alors pour le remercier, vous pourrez lui dire que, malgré le chagrin que vous aurez, il peut s’en aller sans crainte.
Un animal peut aussi bien nous apprendre à vivre qu’à mourir.  Alors, rendons-lui un hommage à la hauteur du respect et du dévouement qu’il a pour nous.

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6 commentaire

  1. Francine Allenbach

    Merci pour cet article. J’accompagne souvent les animaux pour le passage et à chaque fois ils me font le cadeau de leur gratitude et de leur amour. Certains même me font partager leur sentiment de joie et de libération lorsqu’ils quittent leur incarnation. J’ai perdu il y a 8 ans , un merveilleux chaton qui m’a fait parvenir le message ci-joint

    “si tu savais combien souffrent ici de la douleur de leurs amis qui croient les avoir perdus! C’est comme une colle noire… Bien sûr, la peine est normale (dis le bien à papa) mais c’est le poison de la colère, de l’incompréhension, de l’emprisonnement involontaires qui font mal. Une peine pleine d’amour, cela nous peine, nous incite à veiller pour vous aider à passer ce cap mais ce ne sont pas des aiguilles. Comprends-tu que, quand on est en colère parce que nous sommes de l’autre côté, c’est à nous qu’on envoie de la colère? Certains ne peuvent faire la différence entre les deux et se sentent coupables même s’ils savent que le moment était venu, que c’était le bon. Tout cet amour serein que tu m’envoies, c’est comme des ailes d’anges très douces et grandes, un vent ascendant. Si tu savais combien tu m’aides sur mon chemin de joie!”
    Il s’appelait Tabasco, il avait 8 mois mais c’était un sage <3 <3 <3

    1. Merci Francine pour votre témoignage qui vient renforcer tout ce que je dis, pour le bien des humains et des animaux. M’autorisez-vous à utiliser le message de Tabasco dans un article ultérieur.
      Je vous souhaite une belle journée

  2. Francine Allenbach

    oui bien sûr, n’oubliez pas de citer son nom. Tabasco est bien connu de certains internautes car son message a aidé bien des personnes. C’était un ange mon petit loulou et ses quatre compagnons, tous des chats, sont aussi merveilleux. Nous l’avons tous aimé tendrement.

    Les animaux nous enseignent pour peu que nous ayons l’humilité de l’accepter. En communication nous avons la chance de rencontrer certains animaux dotés d’une grande sagesse, mais tous nous enseignent l’amour, la compassion et la gratitude.

    Encore merci, Françoise pour ce bel article

    1. Merci Francine
      Bien sûr que je citerai son nom. Vous me dites que aidez souvent les animaux dans leur passage, avez-vous un site ou un blog ? Comment vous trouve-t-on ?Je pourrais peut-être redirigé des gens vers vous.
      Belle soirée

  3. Francine Allenbach

    vous me trouvez sur ma page FB . Je pratique la communication intuitive depuis plusieurs années et l’accompagnement s’est fait tout naturellement comme je l’ai fait pour les humains aussi. Je suis dans une démarche d’aide . Je fais partie des communicateurs qui perçoivent surtout les émotions dans l’instant présent. Les informations que je peux obtenir sur le vécu des animaux, ce sont eux qui me les transmettent sous forme d’images ou de ressentis, selon leur bon vouloir. La seule chose que je suggère aux personnes qui font appel à moi c’est de faire un don à une association de leur choix d’aide aux animaux.
    Comme j’ai pas mal de sollicitations, j’écarte les demandes induites par la curiosité ou qui sont du domaine du comportementaliste.
    Oui j’aide souvent les animaux dans leur passage et je reçois d’eux de beaux messages à transmettre à leurs gardiens. Il se trouve aussi que j’ai beaucoup de demandes pour des animaux qui ont subi des maltraitances et cela me prend beaucoup de temps car ils ont souvent besoin d’être soutenus et encouragés, pour une période souvent assez longue afin de retrouver leur confiance. Mais quel bonheur de les voir s’épanouir…

    Bonne soirée à vous aussi Françoise

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