Bien qu’il sous-entende en français de nombreux sens, on peut résumer le deuil comme l’ensemble des réactions physiques, psychologiques, affectives et comportementales consécutives à toute perte significative, qu’il s’agisse d’une personne, mais aussi d’un idéal, d’un animal, d’un objet ou autre.
C’est Freud qui introduit la notion de deuil et crée dans un article « Deuil et mélancolie » paru en 1917 l’expression « travail de deuil ». Il fut également le premier à s’intéresser à la structure du deuil. Ensuite, de nombreuses théories virent le jour pour arriver à la classification en 5 étapes du deuil par Elizabeth kübler-Ross, construisant progressivement le cadre de l’accompagnement du deuil.
Étymologiquement, « deuil » vient du latin « dolere » qui veut dire souffrir, signifiant que le deuil se vit dans la souffrance. L’absence d’affliction témoigne d’ailleurs d’une réaction susceptible de complications, voire de pathologies du deuil.
Le deuil est un phénomène normal et universel, auquel sont confrontés un jour ou l’autre la plupart des gens, souvent même à plusieurs reprises. Il serait pourtant l’un des événements de vie le plus stressant, selon l’échelle élaborée par Holmes et Rahe en 1967.
Cependant les conséquences du deuil varient beaucoup d’une personne à l’autre : elles dépendent notamment des conditions du décès, mais surtout de la nature des liens affectifs avec l’être disparu. Doivent également être prises en compte les conséquences psycho-sociales de la perte (altération du support affectif, matériel, financier, relationnel…).
Bien que douloureuse et prolongée, cette expérience s’inscrit habituellement dans un processus psychologique normal. Il est toutefois des deuils pathologiques ou compliqués qui sont source de souffrance en raison d’une perturbation du processus de deuil.