La plupart des êtres humains pensent que les animaux n’ont pas, de leur vivant, la conscience de la mort.
On peut alors se demander à quoi correspond l’attitude des grands mâles éléphants vieillissants qui quittent le troupeau quand ils sentent que leur fin approche et vont rejoindre le fameux cimetière des éléphants.
Les femelles « grands singes » qui continuent à s’occuper de leur enfant mort pendant des semaines attendent-elles d’avoir « fait le deuil » avant de s’en séparer ?
Comment expliquer l’attitude d’un troupeau de chèvres qui entoure leur congénère en train de mourir tout en maintenant une distance respectueuse ?
On ne peut regarder sans émotion cette vidéo où, dans une ville du Canada, des pies effectuent une sorte de rituel funéraire autour du cadavre d’une des leurs, morte sur une route.
Pour nous, humains, il est difficile de se dire que le monde va continuer à tourner sans nous. Qu’en est-il des animaux ? Ils vivent beaucoup plus dans l’instant que nous mais sont-ils capables de cette anticipation, de cette intuition que leur vie va bientôt se terminer.
Les éthologues estiment ne pas avoir suffisamment d’éléments pour explorer le niveau de conscience des animaux sur la mort.
Pour ma part, je pense que, pour certains d’entre eux du moins, cette conscience existe et des expériences récentes en communication animale renforce ma certitude qu’ils savent s’ils vont bientôt mourir ou non.